1 mars 1999

A TRAVERS L’EPISODIQUE PRESSE NORMANDE



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A TRAVERS L’EPISODIQUE PRESSE NORMANDE
La presse d’information à la tête de laquelle se place "PARIS‑NORMANDIE" mise à part, peut on parler d’une "presse normande" ? Peut on ainsi qualifier quelques petites revues au tirage confidentiel et aux articles trop souvent anodins ?
Depuis que ne parait plus "TERRE NORMANDE" si riche, si pleine de promesses, les pays normands ne possèdent plus d’organe de liaison. Une telle formule était sans doute trop coûteuse. L’ennui est que rien ne le remplace, même pas une publication d’apparence plus modeste. (A propos de "Terre Normande" il est absolument impossible de se procurer les trois premiers numéros parus. Si un de nos lecteurs peut les trouver, qu’il pense à "Viking"...)
La remarquable équipe de "Terre Normande" dispersée aux alentours du printemps 1947 ne saurait elle un jour reprendre le travail nécessaire et que résumait son sous-titre "terre du passé, terre d’avenir" ?
Ceux qui aujourd’hui tentent encore l’impossible, généralement sans moyens financiers vont à l’aventure (nous en sommes le plus bel exemple, nous pouvons peut-être nous vanter d’être "les plus pauvres" et nous ne savons même pas si ce premier numéro pourra être suivi d’un second. Pourrons nous vaincre les "ides de mars" ? Notre sort est entièrement à la merci de celui qui nous lit...)
Chacun se terre dans son coin et ne fait généralement qu’un travail assez partiel. Nous aurons un jour des revues dans chaque pays normand, mais est‑il sage de morceler dès maintenant nos efforts et d’essayer de démarrer des revues du Pays d’Ouche ou du Pays de Caux (Ce ne sont que des exemples. Aucune allusion à un effort déterminé. D’ailleurs nous connaissons ces efforts dispersés surtout par ouï dire).
Voici les "CAHIERS LEOPOLD DE LISLE" publiés par la Société Parisienne d’Histoire et d’Archéologie Normandes (secrétaire général : Dr J. FOURNEE ‑ 15, rue Michel-Ange, Paris 16ème). C’est un travail d’érudits et de spécialistes. Un recueil de volumineux articles très savants et très documentés. C’est d’abord un instrument de travail. Un tel effort sera de première importance une fois que nous aurons une centaine de numéros parus dans lesquels nous pourrons puiser à loisir... Et hélas, une telle formule est, elle aussi, très coûteuse. La SPHAN n’aurait elle pas intérêt à publier les études de ses membres sous forme de fascicules séparés, d’une vingtaine de pages, ronéotypés au besoin. Et surtout paraissant très fréquemment. Le travail considérable qui reste à faire dans ce domaine nous est indispensable comme fond de documentation.
Les "NORMANDS DE PARIS" font paraître chaque trimestre un bulletin imprimé d’une trentaine de pages, voici qui est déjà plus fréquent. La vie de la société (réunions, conférences, visite de Paris) tient la première place. Certaines chroniques, telles que celles consacrées à l’histoire ou au folklore, présentent un grand intérêt.
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Mais sa plus grande utilité provient certes de sa bibliographie et surtout des nouvelles des diverses activités normandes. Nous avons ainsi un tableau des nombreuses manifestations organisées cet été par tous les divers mouvements normands. Cette association est une des plus nombreuses et garde vivaces les liens entre la province et les normands "exilés". Son siège social est à Paris 3 rue Gay Lussac (3ème) à la librairie le Rousseau.
C’est de Caen, de l’office Municipal de la Jeunesse que nous arrive "L’AMICALE NORMANDE", qui est le bulletin de la Société d’Action et d’Études Normandes (avenue Sorel à Caen). Ce bulletin souffre encore plus que les autres de la crise actuelle, il perd ainsi une grande part de sa puissance d’action. Des articles excellents rédigés par des spécialistes tels que M. Fernand Lechanteur, professeur au lycée de Coutances ou M. Michel de Bouard, professeur d’histoire normande à la faculté des lettres de Caen. Mais surtout nous louons sa volonté "dynamique" ; c’est nettement un bulletin "jeune". Un excellent organe de travail pour les cadres actuels et spécialement pour les instituteurs. Son animateur, Edouard Colin, est d’ailleurs l’organisateur de ces journées d’études et de ces fêtes populaires qui marquent peu à peu une volonté tenace de renaissance normande.
A tous ces grands confrères "Viking" adresse son plus cordial salut normand.